Voici quelques-unes des questions relatives à la RSE des acteurs économiques,
qu'est amené à se poser un salarié inquiet :
« Cadre dans une PME industrielle, j’ai changé plusieurs fois d’entreprise en 25 ans, perdu deux fois mon emploi et suis passé par la case chômage. J’ai fait plusieurs formations pour me reconvertir et j’ai même changé de région, avec toutes les difficultés que cela supposait pour ma famille et notamment pour l’emploi de mon épouse. »
Concernant le volet social, des associations de consommateur apportent-elles des repères de consommation responsable clairs, et simples à mettre en pratique au quotidien ?
Quelles mesures les pouvoirs publics ont-ils mis en place dans ce sens ? Comment les appliquent-ils eux-mêmes, par exemple dans leurs achats publics ?
Quelle est la part de responsabilité et le potentiel des salariés, de leurs associations et syndicats, dans la RSE de l’entreprise et la soutenabilité du développement socioéconomique local ?
Comment justifier la rationalisation de notre système social qui met les jeunes et les seniors en concurrence sur un marché du travail qui exploite les premiers (stages à rallonge, CDD à répétition) et exclut les seconds ? Alors que nos emplois sont mis en compétition avec ceux des pays à bas coût… Compétitivité, productivité, on nous met de plus en plus sous pression. Nos salaires et les charges sociales seraient un lest à lâcher pour permettre l’envol de notre croissance ! Laquelle stagne malgré tout... C'est ça le développement durable ?
Comment admettre alors, dans le même temps, l’explosion des rémunérations et autres parachutes dorés de dirigeants de très grandes entreprises, et des dividendes de leurs actionnaires, les mêmes qui sacrifient nos emplois, en poussant par exemple leurs fournisseurs et sous-traitants à délocaliser… Est-ce responsable ?
Alors pourquoi les syndicats ne dénoncent-ils pas ces traités et n'agissent-ils pas ensemble à l'échelle internationale ?
Or l’âge des seniors joue contre leur employabilité et oblige ceux qui ont perdu leur emploi à accepter, au mieux, un déclassement et une perte de rémunération.
Le chômage structurel s’est installé et développé depuis les années 80 parallèlement à la déréglementation commerciale. Actuellement, le commerce de masse tue de plus en plus l’emploi local.
Notre couverture médicale (sécurité sociale) régresse et se reporte sur les complémentaires, dont le coût augmente bien plus que l’inflation. Il est évident que la santé publique est progressivement privatisée.
Malgré mon expérience, mon adaptabilité et ma flexibilité :
Dans les 20 dernières années, mon statut professionnel a régressé et mon évolution salariale stagne. Elle n’a pas suivi l’évolution réelle des prix (de consommation courante à qualité constante, comme disent les statistiques) et mes coûts de logement ont explosé. Je me demande bien comment est calculé le fameux panier moyen…
Avec le libre-échange rejetant toute norme de qualité sociale et environnementale, comment la RSE
de l’entreprise et celle de ses parties prenantes peuvent-elles réellement s’exercer ?