Avant de choisir ou de mettre au point un ou des indicateurs permettant d'évaluer un développement socioéconomique soutenable, il est évidemment nécessaire d'avoir défini ce qu'est le développement durable, et quels critères en rendent le mieux compte.
Nous savons en quoi le Produit National Brut (PNB) et le Produit Intérieur Brut (PIB) ne conviennent pas, et encore moins leur moyenne (PNB ou PIB par habitant) qui masque les disparités de répartition de la richesse créée.
Le PNUD a mis au point l'Indicateur de Développement Humain (IDH), de plus en plus pris en compte, basé sur la longévité, le niveau d'éducation et le niveau de vie. Il constitue un progrès, mais ne suffit pas. car il ne prend pas en compte, les disparités de répartition et la pauvreté, la corruption, la pollution, la violation des droits fondamentaux, etc.
Mais si les fondamentaux de gouvernance locale ne permettent pas d'assurer une vie décente aux populations (corruption, pillage des ressources naturelles, fraude fiscale, violence, dictature), les effets de l'aide au développement ne sont pas durables car ils sont annihilés par le système politico-économique.
Il est indéniable que l'économie constitue l'axe central du développe- ment.
C'est pourquoi les projets humanitaires axés sur le développement cherchent toujours à pérenniser les effets positifs des autres actions (éducation, santé, aménagement) par l'auto- nomisation économique des populations.
L'analyse de la RSE des entreprises d'un territoire, révèle à la fois le potentiel local de développement durable et la RSE de la gouvernance mondiale.
Ainsi, indicateurs de DD et de RSE sont-ils forcément complémentaires : par ex. la répartition des revenus entre travail et capital renforce la cohésion sociale, ou l'affaiblit.